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général Amherst, cinq du gouverneur Pownall, quatre du général. Whitmore, trois de Shirley, trois du lieutenantgouverneur Phips, et quatre de Hutchinson, Gibson et Rutherford. Il y en a, en outre, pour la même période, qui proviennent de généraux ou d’officiers en service dans d’autres parties de l’Amérique, et adressées à des généraux ou officiers également employés en dehors de la Nouvelle-Écosse. Ces lettres, où il est question des faits de guerre qui se passent ici et là sur le continent, peuvent avoir leur intérêt pour l’histoire générale. Mais l’on conviendra que, dans une compilation dont l’objet était de rassembler les documents qui avaient trait à l’histoire particulière de la Province, les messages de l’un de ses gouverneurs devaient avoir autrement d’importance que les lettres d’officiers étrangers correspondant entre eux au loin[1].

S’il ne s’agissait que de l’omission de quelques lettres, nous n’en dirions rien, nous garderions le silence là-dessus, ainsi que nous avons fait si souvent ; mais, sur un total de trente-deux lettres, pas une seule réponse de celui qui était le gouverneur de la Province : il y a là quelque chose de particulièrement étrange, de nature à provoquer de l’étonnement. Ce n’est pourtant pas que Lawrence laissait sans réponse les lettres qui lui étaient adressées ; car à la date du 29 mai 1759, le général Amherst, écrivant d’Albany, accusait réception de trois de ses lettres des 15, 23 et 27 avril, qui lui étaient parvenues le même jour[2]. Le 5 février 1760,

  1. Le MS. original — fol. 824 — cite ici la Résoluion de la Législature de la Nouvelle-Écosse, adoptée le 30 avril 1857, concernant la compilation des documents ayant trait à l’histoire de la Province. Cette citation ayant déjà été faite, tome I, ch. III, p. 120, nous avons cru inutile d’y revenir.
  2. N. S. D. P. 448.