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pulation acadienne réfugiée sur les côtes du Nouveau-Brunswick et dans l’Île Saint-Jean (Prince Édouard,) se soit adonnée activement à guerroyer contre les troupes anglaises. Les circonstances imposaient aux hommes le devoir de se tenir auprès de leurs familles pour subvenir aux besoins quotidiens d’une existence sans cesse menacée par la faim, le froid, les privations, la maladie, les dangers d’une surprise. L’on se tenait le plus souvent au bord de la mer, parce qu’elle offrait, en été, un moyen plus sûr de se procurer la nourriture nécessaire ; mais au moindre danger, l’on s’enfonçait dans la forêt.

Il restait encore sur les côtes du Golfe, sur la Rivière Saint-Jean, dans l’île Saint-Jean, environ 10,000 Acadiens, qui purent se maintenir dans leurs retraites jusqu’en 1758 et 1760. Mais, ainsi que nous le verrons ultérieurement, eux aussi devaient, pour le plus grand nombre, subir finalement le sort de ceux qui avaient été jetés sur les plages de la Nouvelle-Angleterre.