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    droits et réfugiés au Canada ; aussi un Le Blanc qui mourût vieux garçon et fort riche. Sa fortune retourna à l’État. »

    Au sujet de ce dernier, l’édit. anglaise renferme un supplément d’informations. (II. P. 239.) : « There was also, but not related to the author, one Charles Le Blanc, who died there about 1828, an old bachelor with considérable property. He was about 12 years old when deported there ; his parents and his only sister, younger than he, were deported elsewhere, and finally settled at St. Grégoire, P. Q. The destruction of the Acadian Archives, by order of Lawrence, made it impossible for Charles Le Blanc’s sister and her heirs to prove their relationship to him, so that their efforts to secure his property were fruitless. It is yet held by the city of Philadelphia and is said to be of great value. »

    Au cours de ce chapitre, il est question d’Antoine Bénezet, dont le nom est cher aux descendants des proscrits acadiens. Voici quelques notes sur cet homme admirable, que nous pouvons, j’oserais dire, réclamer comme ayant appartenu à l’âme de l’Église catholique :

    « Bénezet (Antoine) l’un des premiers défenseurs de la liberté des nègres, né à St-Quentin en 1713, m. en 1784. Son père, chassé de France par la révocation de l’Édit de Nantes, vint s’établir à Londres en 1715. En 1731, alla avec sa famille à la Nouvelle-Angleterre et se fixa à Philadelphie. Renonçant alors au commerce, Antoine Bénézet résolut de se vouer à l’instruction et au soulagement de ceux de ses semblables qui, à cause de leur couleur, étaient jugés par les préjugés, en dehors de l’espèce humaine. Il adopta avec ardeur les principes religieux des quakers et surtout leurs opinions sur l’affranchissement des nègres. En 1762, il publia son premier volume sur cette question : Relation historique de la Guinée avec une recherche sur l’origine et les progrès de la traite des nègres, sur sa nature et ses déplorables effets. Bénezet publia, en 1767, un nouv. ouvrage intitulé : avertissement à la Grande-Bretagne et à ses colonies ou Tableau, abrégé de l’état misérable des nègres esclaves ds. les dominations anglaises. Il fonda à Philadelphie une école pour l’instruction des noirs, et la dirigea avec un zèle et un dévouement qui ne se démentirent jamais. » — N. B. G. V. P. 353.