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« L’ancien nom de Windsor était Pisiquid, mot indien qui signfie le confluent de deux rivières. Ce canton était tenu en grande estime par les Français à raison de ses prairies étendues et fertiles, qu’ils avaient encloses de digues, et portées à un haut état de culture. Les moissons de blé qu’ils y récoltaient étaient tellement abondantes que, pendant les années qui ont précédé la guerre de 1756, ils en exportaient une grande quantité au marché de Boston. Bien qu’immédiatement occupées par les anglais après la déportation de ce peuple infortuné, ces terres ne subirent pas de changements sensibles jusqu’à ces dernières années. Les plus riches furent concédées à des citoyens d’Halifax, parmi lesquels il y avait plusieurs membres du conseil de Sa Majesté. Cette partie du canton, qui échût à des propriétaires résidents, fut divisée entre un nombre restreint d’individus, et ainsi s’est introduit un système tenancier qui, en Nouvelle-Écosse, ne contribue ni à l’amélioration du sol, ni au profit du seigneur, (landlord). » —


Que si Parkman, après cinquante années de recherches, n’avait pas eu l’avantage de tomber sur ce passage intéressant de l’historien distingué, il aurait dû, nous semble-t-il, remarquer du moins ce que dit Murdoch, à la page 528 du


    de Haliburton, p, 100-1. — Haliburton y parle du canton de Windsor, dans le comté de liant. Windsor est à 45 milles de Halifax. Dans sa manière de citer ce passage, Richard passe du particulier au général, en sorte que l’on croirait qu’Haliburton désigne toutes les terres des Acadiens ; il est au contraire manifeste qu’il désigne spécifiquement le canton de Windsor. L’auteur d’Acadie commence la citation aux mots : The crops of wheat… — Nous la commençons deux phrases plus haut, de façon à bien montrer le caractère particulier de ce témoignage de Haliburton.