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Acadiens. Et si l’on excepte le massacre de la Saint Barthélemi, je ne connais pas d’acte aussi répréhensible que la déportation des Acadiens, qui puisse être mis à la charge de la nation française. Dans leurs colonies, rien n’a été fait qui approche de ceci en cruauté et en atrocité. »

A. B. Samedi, Août 13/1791[1].




Il fallait que Brown eût des convictions bien profondes pour s’exprimer de la sorte. L’aveu lui en était pénible : upon a painful examination of the whole matter. Comme il nous le fait assez entendre d’ailleurs, il s’était convaincu que le motif secret de la déportation n’avait été autre que ceci : Lawrence avait voulu spéculer sur le bétail des Acadiens. Pour nous, pour tout esprit impartial, les opinions

  1. Dans Col. of N. S. H. S. — loc. cit., ce passage du Dr  Brown est suivi de la publication de l’article de Bulkeley, dont il parle. Le titre en est : The case of the Acadians stated. L’anecdote de Brown est datée du 18 août 1791.

    Voici ce qui est dit dans le « paragraphe adoucissant » que le directeur du « Magazine » a mis en guise de préface : « In our magazine for february last (nous croyons, d’après ce que dit Brown, qu’il s’agit de l’année 1789,) we inserted that part of the abbe Raynal’s history of the settlement of the East and West Indies — which relates to Nova Scotia. That author was certainly fonder of indulging a very happy and vigourous imagination than of searching with patience after the truth. This had led him to give a high and poetical coloring to every event that could interest the passions. Among many others of this sort, we apprehend, his fidelity may be somewhat questioned, in the account he has given of the removai of the French neutrals, as they were called, from the Province. We, therefore, readily admit the foUowing statement of the transaction, which we have received without any signature : — (W. Cochran.) »

    Nous avons dit que par february last, il s’agissait probablement de 1789. Nous n’en sommes pas certain, et voici pourquoi : Brown dit bien que Cochran et Howe fondèrent leur magazine en 1789, sans spécifier en quel mois ; il laisse entendre que la publication de l’article de Raynal parût aussitôt, mais cela