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les ministres à accepter son idée, était atteint ; c’était une première étape[1].

[Un obstacle de l’espèce la plus considérable résidait dans l’occupation de l’isthme et de la rive nord de la baie de Fundy par les français. Tant que le fort de Beauséjour demeurerait en mains françaises, le projet de déportation n’aurait que peu de chances de succès. Que va faire Lawrence ? Déloger les français, et en temps de paix, n’est pas chose facile. Le traître Pichon transmet au capitaine Hussey, du fort Lawrence, une lettre censée venir du général Duquesne, dans laquelle celui-ci avise le commandant français du fort Beauséjour de chercher un prétexte pour attaquer les an-

    tice upon this point, and take his opinion, witch may serve as a foundation for any future measure it may be thought advisable to pursue with regards to the Inhabitants in general. As to those of the district of Chignecto, who are actually gone over to the French at Beauséjour, if the chief justice should be of opinion that by refusing to take the oaths without a reserve, of by deserting their settlementa to join the french, they have forfeited their title to their lands, we could wish that proper measures were persued for earrying such forfeiture into exécution by legal proceas, to the end that you might be enabled to grant them to any persona desirous of settling there, where we apprehend a settlement would be of great utility, if it could, in the présent situation of things, be effected ; and as Mr. Shirley has hinted in a letter to the Earl of Halifax that there is a probability of getting a considérable number of people from New-England to settle there, you would do well to consult him upon it ; but it appears to us that every idea of an english settlement at this place would be absurd but upon a supposition that the french Forts at Beauséjour, Bay Verte, etc., are destroyed, the Indians forced from their settlement, and the French driven to seek such an asylum, they can find in the barren Island of Cape Breton and St. John’s and in Canada. »

    Cette dépêche gouvernementale contient des suggestions, des intimations à peine déguisées de chasser les habitants français ; et l’auteur d’Acadie de prétendre cependant que le plan de Lawrence resta sans écho de la part des Lords du Commerce !  !  !

  1. Le passage que nous mettons entre crochets n’est pas dans le Ms. original, — fol. 648. — Nous le traduisons d’après le texte anglais, II, p. 129.