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« C’est l’ordre de Son Excellence que cette ordonnance soit publiée dans chaque Département, au plutôt afin que personne ne puisse prétendre cause de Ignorance. »

Le 6 septembre, un mercredi, au cours d’une séance du Conseil tenue également à bord du Beaufort, les mêmes députés présentèrent à Cornwallis, au nom des habitants français, la lettre qui suit[1] :


« À Son Excellence Édward Cornwallis, Capitaine Général, Gouverneur-en-Chef, etc., etc.

« Nous ne savons assez remercier votre Excellence de toute la bonté qu’elle a bien voulu nous manifester dès son arrivée, soit dans la réception gracieuse qu’elle a faite à nos députés, soit dans le délai de trois mois qu’elle nous a accordé, pour nous permettre de considérer la ligne de conduite à suivre touchant le serment que Sa Majesté exige de nous.

« Nous sommes dans un grand embarras d’esprit, quand nous réfléchissons aux privilèges que nous a concédés le Général Philipps, après que nous eûmes prêté serment d’allégeance à Sa Majesté : le dit M. Philips nous accorda alors en effet pleine jouissance de nos biens et le libre exercice de notre religion, en nous laissant avoir tous les prêtres dont nous avons besoin.

« Également, Sa Majesté a bien voulu nous envoyer, il y a deux ans, des lettres par lesquelles Elle nous accordait jouis-

  1. Le MS. la donne toute, d’après le texte anglais, sauf les six lignes du commencement, et deux vers la fin. B. Murdocn, vol. II, ch. XII, p. 157, en donne un extrait en français, sûrement d’après le texte original. Nous traduisons cette lettre, mettant seulement entre crochets, la partie qui se trouve dans Murdoch. Nous soulignons d’après Richard.

    Cf. N. S. Doc. pp. 172-3. — Am. & W. I. vol. 595. A. C. pour 1894, p. 145.