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CHAPITRE VINGT-HUITIÈME



31 juillet. — Instructions de Lawrence à Monckton, Winslow, Murray et Handfield au sujet de la déportation. — Preuves de la cruauté de ce gouverneur.


La déportation était enfin décidée officiellement, ainsi que la manière selon laquelle elle allait être exécutée. L’on croira que Lawrence en informa tout de suite les Lords du Commerce. Au moins cette fois, se dira-t-on, le devoir de les avertir de son plan était pressant et impérieux. Oui, certes ! Il ne le fit cependant pas. Dans sa lettre du 18 juillet, il avait été aussi loin qu’il avait cru prudent de le faire. L’essentiel était maintenant de gagner du temps. Si la déportation s’accomplissait facilement, et sans inconvénients graves, la partie audacieuse qu’il jouait serait probablement gagnée. L’on fermerait les yeux sur un fait réalisé, mais non sur un projet. Lawrence n’écrivit aux Lords du Commerce que quatre mois après, alors que la déportation était à peu près terminée, et lorsqu’il était invité par eux à le faire pour leur expliquer les obscurités de sa lettre du 28 juin[1] N’a-t-

  1. Cf. Can. Arch. (1894.) July. 28. Halifax. 1755. « Minutes of Executive Council of the 3rd, 4th, 14th, 15th, 25th and 28th July, containing the conferences with the deputies of the french inhabitants ; the representations of the inhabitants (in french ;) the remarks of the council and their resolution respecting the disposal of the French inhabitants. » (Am. & W. I. vol. 597. P. 66.) A copy of these was sent to Secretary of State on 26th November.

    October. 18th. 1755. Lawrence to Lords of Trade. Il leur annonce la déportation comme un fait accompli ; « …the only safe course was to distribute