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Ce subterfuge était le dernier. Les Acadiens étaient maintenant prisonniers ; ils allaient être retenus malgré eux dans leur propre pays, parqués comme un vile troupeau, — en attendant l’heure de la boucherie. N’a-t-on pas une présomption concluante, et qui autorise à penser que Lawrence, lorsqu’il disait aux Lords du Commerce : « il vaudrait mieux qu’ils fussent partis », n’avait pas en vue un départ libre, mais bien une déportation, exécutée dans les conditions que nous connaissons ?