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resse, qui avait coûté tant d’argent à la France, avait été une menace constante pour les possessions britanniques. Aussi, la nouvelle de sa chute avait-elle été saluée par de grandes réjouissances. Quand l’on apprit qu’elle était sitôt rendue à ses anciens maîtres, l’on en conçût d’amers regrets[1]

    Saxe, et Madras, mais elle récupérait en Amérique le Cap Breton et Louisbourg. »

    H. de France, de Lavisse. Tome VIII. 2e P. Louis XV par H. Carré. Liv. IIe, ch. IIIe, p. 164-5.

    The English ministry of that day was deplorably weak, and French diplomacy scored a brilliant triumph ; Cape Breton, so gallantly won, was sacrificed on the gallic altar.

    Louisbourg, an Historical Sketch, by Joseph Plimsoll Edwards, dans Collections of the N. S. H. S. for the years 1893-95, vol. IX. C’est par l’article 9 du traité d’Aix-la-Chapelle que l’Île Royale était rendue à la France, avec l’artillerie et les munitions qui s’y trouvaient. Cf. Murdoch, vol. 2, ch. IX, p. 123.

    Cf. Arch. Can. 1749, Mai 27. Louisbourg. Hopson to Secr of State Bedford. Has received dispatches with order to restore the Island to the French, and copy of the definite treaty. Am. & W. I. vol. 65, p. 227.

  1. Le lecteur pouvant s’étonner qu’on ne le renseigne pas plus longuement sur le siège et la capture de ce Louisbourg qui vient d’être rendu aux Français, il est bon de lui rappeler que Richard ne fait pas l’histoire entière de l’Acadie, mais plutôt qu’il traite de cette histoire à un point de vue particulier, à savoir que la déportation des Acadiens n’a pas eu sa raison d’être en honneur et en justice, et qu’elle fut proprement une iniquité. C’est là sa thèse, et le pourquoi de la reconstitution de ce « chapitre perdu ». Rien d’étonnant dès lors qu’il néglige ce qui n’entrait pas dans son cadre, et que souvent il ne fasse qu’allusion à des événements importants par eux-mêmes, mais n’ayant pas de relations avec son sujet spécial. Pour plus de détails sur le point touché ici, Cf. Murdoch, vol. 2, ch. V ; Hannay, c. XVIII et Parkman, A Half Century, vol. II, ch. XIX-XX. Ce dernier doit être pris toutefois cum grano salis. Son récit est en effet surtout basé sur la Lettre d’un Habitant de Louisbourg, document curieux, mais dont on peut se demander s’il contient un exposé véridique des faits. Les circonstances qui ont entouré sa publication permettent d’en douter. Et d’abord cette Lettre est anonyme ; l’auteur n’a pas été assez brave pour se montrer. Et puis, la désignation Imprimée à Québec est mensongère, au dire de l’historien américain lui-même. Après s’être servi de cette Lettre pour la rédaction de ses ch. XIX-XX, Parkman, à la fin de ce der-