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geantes pour le gouvernement de Sa Majesté ; également, que vous avez cherché à promouvoir parmi les habitants la sédition et la révolte contre le gouvernement de Sa Majesté, — crimes d’une extrême gravité et pour lesquels vous pourriez vous attendre à un châtiment sévère ; cependant, par respect pour vos fonctions, le conseil a décidé de ne pas vous infliger la punition que vous avez encourue ; il a seulement résolu de vous déporter hors de la Province, étant bien déterminé à n’y laisser aucun prêtre qui osera s’immiscer dans les affaires du gouvernement de Sa Majesté. »

« Ceci fait, les habitants furent sévèrement réprimandés et exhortés à s’en retourner chez eux et à apporter immédiatement du bois, selon l’ordre qu’ils en avaient reçu ; et il leur fût signifié qu’au cas où ils négligeraient plus longtemps d’accomplir ce devoir, la contrainte militaire serait certainement exercée contre eux[1]. »

Ainsi, les quatre habitants furent relâchés, après quelques jours de détention ; mais Daudin fut gardé prisonnier, en attendant l’occasion de le transporter hors de la province. Les documents que le compilateur nous livre ne sont pas suffisants pour nous permettre de bien saisir le rôle joué par l’abbé Daudin dans toute cette affaire. L’accusation portait qu’il avait fait usage de paroles irrespectueuses envers les autorités ; que l’insoumission des habitants datait de son retour d’Annapolis. Daudin produisit une défense par écrit, qui ne fut pas jugée satisfaisante. Elle ne se trouve pas au volume des Archives.

Murray, en rapportant à Lawrence la conversation qu’il

  1. N. S. D. Akins. P. 227. — Comme dans le cas précédent, nous avons tenu à citer intégralement cette pièce, le MS. original n’en donnant qu’un résumé trop peu satisfaisant.