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ayant empêché, nous avons cru de notre devoir d’exécuter sa volonté. Et tous les bons esprits s’en sont réjoui. Nous ne mentionnerons pas ici les lettres particulières que nous avons reçues à ce sujet des plus éminents personnages : ces approbations spontanées nous ont été extrêmement précieuses, mais elles ne doivent pas sortir de nos archives personnelles. Nous en tenant donc aux articles de journaux et de revues consacrés à notre tome premier, ces appréciations ont été bienveillantes et de nature à nous encourager. Les critiques d’ensemble, les jugements synthétiques ne pourront être émis que lorsque l’ouvrage aura été complété. Cependant l’apparition de la première partie a éveillé suffisamment de curiosité intelligente et sympathique pour nous persuader que notre travail venait à son heure, et qu’il avait sa place marquée au foyer de tous ceux qui pensent et qui se souviennent.

Nous donnons aujourd’hui le tome deuxième, lequel va jusqu’au seuil de la « tragédie acadienne », ainsi qu’on a appelé la déportation. Pour la préparation de cette seconde partie, nous sommes resté fidèle à la méthode que nous nous étions tracée au commencement, tâchant de lui donner encore plus de rigueur et de précision. Cette méthode est assez complexe, et il ne sera pas inutile peut-être d’en rappeler ici les lignes principales : elle comprend d’abord des retouches apportées au texte original au point de vue de la forme. L’histoire est un art, — ce qui veut dire que celui qui se mêle de l’écrire doit, en premier lieu, se conformer aux règles essentielles de la langue qu’il emploie. Que l’on n’aille pas