Confondu… l’instant… la circonſtance…
Eſt malheureuſe, ſinguliere…
Oh, plus que vous ne pouvez l’imaginer, … eſt-elle inſtruite de vos ſentimens ?
Mes regards ſeuls ont pu les lui faire connoître ; timide pour la premiere fois, mon embarras eſt extrême ; j’ai beſoin de votre amitié, de vos conſeils, & ſurtout de votre ſecours, pour me procurer un entretien avec elle.
Moi ! ne l’eſpérez pas.
Comment ?
Non, vous dis-je. Votre folie eſt inconcevable ; quoi ? ſur le point de conclure un mariage avantageux…
N’achevez pas, j’ai tout conſidéré, tout prévu, & ſi Sophie daigne accepter ma main, il n’eſt point d’obſtacle qui puiſſe m’arrêter… mais je l’apperçois, le hazard la conduit vers nous, ah ! de grace, laiſſez-moi profiter de cette heureuſe occaſion.
(Celicour a dit ces derniers mots en appercevant Sophie, qui a paru au bout d’une allée d’arbres au fond du Théâtre.)