100 livres, il devra immédiatement porter ce fait à la connaissance des commissaires et leur remettre le billet de 100 livres qu’il aura ainsi reçu ; on débiterait et oh créditerait en conséquence son compte à Londres. S’il donne en échange de 100 livres en billets une traite sur un autre district, il devra en donner avis simultanément au bureau de Londres et à l’agence du district sur lequel il a fait traite, et remettre les billets reçus, comme dans le cas précédent. Son compte se trouvera crédité de ces 100 livres, et l’agent de l’autre district en sera débité. Il est inutile de multiplier ces détails ; peut-être même en ai-je déjà trop dit ; mais je tenais à prouver que les garanties contre la fraude seraient ainsi presque complètes, puisque les titres de chaque opération devraient procéder originellement de Londres, pour y être ensuite renvoyés ou demeurer entre les mains des agents provinciaux.
La quinzième clause a seulement pour but de compléter le sens de quelques-unes des dispositions précédentes.
Le seizième paragraphe décide que les commissaires agiront comme banquiers des services publics, seuls, et à l’exclusion de tous services privés.
Si l’on adoptait le plan que je propose ici, le pays obtiendrait probablement, d’après les évaluations les plus modérées, une économie annuelle de 750,000 livres. Supposons que la circulation de papier s’élève à 25 millions, et les dépôts du gouvernement à 4 millions : ces deux sommes réunies font 29 millions. On épargnerait l’intérêt de tout ce capital réuni, à l’exception peut-être de 6 millions qu’on jugerait nécessaire de conserver en or-lingot et en or-monnaie à titre de réserve, et qui resteraient conséquemment improductifs. En portant alors l’intérêt à 3% seulement sur 23 millions, l’État ferait un bénéfice de 690,000 l. (17,250,000 f.). À ceci il faut ajouter 248,000 l. allouées actuellement pour la gestion de la dette publique : ce qui forme un total de 938,000 l. (23,450,000 f.). Or, en supposant que les dépenses futures s’élèvent à 188,000 l., il resterait toujours en faveur de la nation une économie ou un bénéfice annuel de 750,000 l. (18,750,000 f.).
On remarquera que mon plan s’est attaché à ravir à toute autre direction l’émission première des billets, pour la placer exclusivement entre les mains des commissaires. Les agents des districts provinciaux pourront, d’accord avec les commissaires, substituer une certaine nature de valeurs à une autre. Ils pourront échanger des traites contre des billets, ou ceux-ci contre des mandats tirés sur eux ; mais, dans le premier cas, ces billets ont tous du être émis par les