du travail. » Cette conclusion découle du raisonnement suivant.
« Le paiement définitif des uns aussi bien que des autres retombe en entier sur elles, et toujours avec une surcharge considérable. Il retombe avec plus de poids surtout sur le propriétaire, qui paie doublement, ou à deux différents titres, comme propriétaire par la réduction de son revenu, et comme riche consommateur par l’augmentation de sa dépense. L’observation faite par sir Matthew Decker, qu’il y a des impôts qui sont quelquefois répétés et accumulés cinq ou six fois dans le prix de certaines marchandises, est parfaitement juste à l’égard des impôts sur les choses nécessaires à la vie. Par exemple, dans le prix du cuir, il faut que vous payiez non-seulement l’impôt sur le cuir des souliers que vous portez, mais encore une partie de cet impôt sur les souliers que portent le cordonnier et le tanneur. Il faut que vous payiez de plus, pour l’impôt sur le sel, sur le savon et sur les chandelles que consomment ces ouvriers pendant le temps qu’ils emploient à travailler pour vous, et puis encore pour l’impôt sur le cuir qu’usent le faiseur de sel, le faiseur de savon et le faiseur de chandelles, pendant qu’ils travaillent pour ces mêmes ouvriers. »
Cependant, comme le docteur Smith ne prétend pas que le tanneur, le faiseur de sel ou le fabricant de chandelles, tirent l’un ou l’autre aucun avantage de l’impôt sur le cuir, le sel, le savon ou les chandelles, et comme il est certain que le gouvernement ne reçoit jamais que le montant de l’impôt assis, il est impossible de concevoir comment il en pourra être payé davantage par le peuple, quelle que soit la classe sur laquelle l’impôt puisse porter. Les riches consommateurs pourront payer et paieront en effet pour le consommateur pauvre, mais ils ne paieront rien au delà du montant de l’impôt, et il n’est pas dans la nature des choses que « l’impôt soit répété et accumulé quatre ou cinq fois. »
Un système d’impôt peut être vicieux, parce qu’il enlève au peuple une somme plus forte que celle qu’il fait entrer dans les coffres de l’État, — une partie de cet impôt pouvant, en raison de son effet sur les prix, être reçue par les personnes qui profitent du mode particulier de perception. De tels impôts sont funestes, et l’on ne devrait pas les encourager ; car on peut poser en principe que toutes les lois que l’action d’un impôt est équitable, l’impôt est conforme à la première des maximes du docteur Smith, et ôte au peuple le moins possible au delà de ce qu’il rapporte au trésor public. M. Say dit : « D’autres enfin apportent des plans de finance, et proposent des