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    fondé à dire qu’un impôt qui enlève à l’un le quart de ce fermage, de ce produit net, et à l’autre seulement le dixième, est un impôt fort inégal. Si l’impôt en nature tombait sur les profits du fermier ou du cultivateur, non pas en tant que propriétaire, mais en tant que capitaliste industrieux (ce que je ne crois pas ), il serait inégal encore ; car, dans l’exemple cité, un fermier qui ferait annuellement des avances de culture égales à 2,000 fr., paierait 1,000 fr. d’impôts ; et celui qui ferait des avances égales à 8,000 fr., c’est-à-dire qui emploierait une industrie quatre fois plus grande, et ferait en conséquence des profits probablement quatre fois plus considérables, ne paierait aussi que 1,000 fr. d’impôts. — J.-B. Say.