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naturels, en augmentant aussi la proportion de ces produits, donnés au propriétaire en paiement de sa rente, il est clair que celui-ci tire un double avantage de la difficulté de produire. En effet il obtient d’abord une portion plus forte, et puis il est payé en denrées dont la valeur est plus considérable[1].

  1. Afin de rendre ceci palpable, et de montrer à quel point peuvent varier les rentes en blé et en argent, supposons que le travail de dix hommes, dans une terre d’une qualité donnée, rapporte cent quatre-vingts quarters de blé à 4 l. le quarter, ou 720 l., et que le travail de dix hommes de plus sur la même terre, ou sur toute autre, ne produise qu’une augmentation de cent soixante-dix quarters : dans ce cas, le blé monterait de 4 l. à 4 l. 4 s, 8 d. ; car 170 : 180 :: 4 l.:4 l.4 s. 8 d. Ou bien, comme la production de cent soixante-dix quarters exige dans un cas le travail de dix hommes, tandis que dans l’autre 9.44 suffisent, la hausse serait comme 9. 44 : 10, ou comme 4 l. : 4 l. 4 s. 8 d. Si l’on employait encore dix hommes, les produits étant de
    160 le prix s’éleverait à ........................ l. 4. 10. 0
    150 ........................ à ........................ ... 4. 16. 0
    140 ........................ à ........................ ... 5. 2. 10

    et s’il n’était point payé de rente pour la terre qui rapporte les cent quatre-vingts quarters, lorsque le blé est à 4 l., la valeur de dix quarters serait donnée en paiement de la rente, du moment où on ne récolterait plus que cent soixante-dix quarters de blé qui vaudrait alors, à raison de 4 l. 4 s. 8 d., 42 l. 7 s. 6 d.

    quarters, quand le produit était de et au prix de rapporteraient . La rente en blé augmenterait donc dans la proportion de et la rente en argent, dans la proportion de .(Note de l’auteur.)