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près de lui le comte de Lansac et Laurette ; pouvaient-ils abandonner Florestan ? Il fit donc équiper un vaisseau, le remplit de richesses, et les fit conduire à Marseille, où ils arrivèrent comme Florestan, quoique partis de la Syrie bien long-temps après lui. Laurette guida son père sur les pas du Croisé, Laurette veillait sur les jours de l’un et de l’autre ; elle se cachait de son frère, mais elle se montrait à lui dès qu’il avait besoin de consolations ou de secours.

Arrivé sur ses terres, le comte ne réclama pas ses biens, il laissa ce soin à Florestan, ne doutant pas que les moines ne lui donnassent une leçon dont il perdrait difficilement la mémoire. On a vu combien il avait deviné juste.