que ce noble vieillard n’en inspire au Croisé. Il s’approche, et du bas de la roche il s’écrie :
Mon père ! si tes pas ont besoin d’un appui, permets que je les guide à travers ces rochers pénibles. Le vieillard répondit : « Quel nom oses-tu prononcer ! ne te souvient-il plus de ton crime ?… Qu’as-tu fait de ton père ?… »
Le rayon du soleil se retire, le vieillard disparaît, et le malheureux Croisé tombant d’épouvante aux accens de cette voix accusatrice, s’écrie : … Dieu vengeur ! ce sont vos paroles au farouche Caïn couvert du sang fraternel !
Étendu sur la roche nue, Florestan va sortir de la vie ; mais qui le rappelle à l’existence et à la douleur ? une main charitable a forcé sa bouche à recevoir une liqueur salutaire ; la chaleur est revenue dans ses veines glacées, son cœur bat, son pouls se ranime, il revit, il retrouve ses forces à la voix de la pitié.