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son âme était enfin délivrée. Le vieillard l’appela du nom de fils, mais le guerrier ne lui donna plus celui de père. Un soupir échappé de son cœur semblait le lui donner encore ; mais le vieillard ayant voulu recommencer l’explication interrompue par le moine, Florestan s’éloigna.

Il alla rêver à son bonheur. Cependant l’heure où les catacombes devaient le revoir s’avançait toujours, le soleil s’abaissait vers le couchant, et Florestan sentait avec le jour tomber son courage ; le vieillard revenait à sa pensée, il le voyait plus vertueux à mesure que la nuit rapprochait l’heure fatale ; et quand la cloche de l’hospice sonna pour annoncer le festin, il entendit comme le son funèbre de la cloche des morts.

Florestan ne se rendait pas au banquet, il errait dans les champs, et sa rêverie reprenait les couleurs sombres de la nuit précédente. Le moine vint le presser