Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 51 )

hommes, jusque-là divisés, et se haïssant pour la cause du ciel, seront bien étonnés de voir que l’Éternel, partout le même, a dicté partout les mêmes lois. Ils seront plus étonnés encore de trouver dans leurs cœurs que la révélation faite aux prophètes l’a été également à chaque homme en particulier, et presque dans les mêmes termes. Alors, déposant leurs haines et leurs préjugés, ils s’aimeront tous, ou du moins reconnaîtront que Dieu, leur père commun, les regarde tous comme ses enfans, et ne les a mis dans ce monde que pour s’aimer et se secourir. »

Ici le vieillard s’interrompit, ses larmes coulaient.