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dent dans la nuit des temps, prouvent le contraire. Il y eut des époques où il ne savait pas autant, parce qu’il n’avait pas autant observé ; mais il avait la même aptitude à savoir. Puis donc, que cet univers, toujours le même, m’a révélé Dieu ; il a dû, aux premiers âges du monde, le révéler aux premiers hommes, et Dieu n’ayant plus rien ajouté ni à l’univers, ni à nous, l’univers n’a pu jamais nous donner, et jamais nous n’avons pu prendre, ni de lui, ni de son auteur, des idées nouvelles.

Il résulte de là que Dieu s’est fait connaître dès les premiers jours par ses ouvrages, par la raison de l’homme, autant qu’il est entré dans ses desseins de le faire ; et que, depuis ce premier moment, la création n’ayant point changé, ni notre raison, cette révélation n’a pu changer. Dieu se montre à nous tel qu’il se montrait dans les premiers jours ; prétendre le contraire, c’est le