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nerait le droit de le juger s’il descendait jusqu’à moi. Armerait-il la main d’un homme pour lui faire commettre un assassinat, il serait coupable de complicité ; Dieu serait donc criminel… Oui ! un crime serait crime, quand Dieu même en serait l’auteur ; mais cela ne peut être.

Dieu tomberait du trône de l’univers, du moment où il cesserait d’être moral et juste.

J’ai insisté sur ces fraudes indignes. On les donne pour antécédens au christianisme ; on appuie la plus divine religion sur un échafaudage de forfaits ; on veut nous rendre juifs sous le nom de disciples du Christ. Savez-vous pourquoi ? parce que les prêtres juifs étaient les maîtres de la nation, et que les prêtres chrétiens, en invoquant les fraudes et les crimes de leurs prédécesseurs, espèrent se rendre nos maîtres.

Oseriez-vous traiter ces discours d’im-