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données par les Papes pour imposer leur joug à des peuples libres, ou des guerres avec les peuples révoltés contre le sacerdoce, des commencemens d’extermination des esclaves assez hardis pour examiner les droits de leurs maîtres. On assommait ces esclaves raisonneurs comme on assomme à la boucherie le bœuf qui ne veut plus traîner la charrue.

Les saintes cérémonies que je viens de décrire se terminèrent d’une manière très-canonique. Des raisonneurs osèrent soutenir qu’elles outrageaient, non pas la majesté divine, la Divinité est trop au-dessus de nous pour être atteinte par nos folies, mais la décence et les mœurs publiques. Des hérétiques prétendirent que Dieu en était réellement offensé ; car les hérétiques, comme les orthodoxes, lisent dans sa pensée, et leurs passions sont toujours un arrêt de la justice divine. Les cabaretiers et les moines, congrégations également éclai-