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Cependant l’âne de Marie, couvert de la chasuble et de la mitre, était à l’autel ; le prêtre, à ses côtés, chanta la prose de l’âne[1]. À la fin de chaque verset les assistans se mirent à braire ; et comme à un autre autel un autre prêtre chantait la prose du bœuf, les fidèles se divisèrent, les uns beuglèrent, les autres imitèrent l’âne ; un parti cherchant à l’emporter sur l’autre par des

  1. Premier verset.

    Orientis partibus
    Adventavit asinus
    Pulcher et fortissimus
    Sarcinis aptissimus.

    Chœur.

    Hé ! sire âne, hé ! chantez.
    Belle bouche rechignez ;
    Vous aurez du foin assez,
    Et de l’avoine à plantez.

    (Dutilliot, Ducange.)