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Ils lui proposèrent de prendre l’habit. Il commençait à connaître le métier, et ne le trouvait pas trop mauvais ; mais Gabrielle l’appelait en France. Il refusa, voulut partir de suite, mais resta, sollicité par ses compagnons, pour jouer un personnage important dans une solennité religieuse dont l’époque arrivait.

Cette époque était celle des kalendes de janvier, jours de merveilles inouïes.

Dans le siècle où vivait notre héros, les fêtes de Noël se célébraient avec une pompe inconnue de nos jours. C’était le bon temps, le siècle de la foi. Les monumens historiques de cette religieuse époque attestent la ferveur des fidèles. Les moines et les prêtres se mirent à boire à plein verre, et quand ils furent saouls et ivres, ce sont les mots consacrés par l’histoire[1], ils sortirent pro-

  1. Ces fêtes s’appelaient des fous, de l’âne