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rés ; et celles qui gardèrent le mezzo termine, qui ne furent ni trop faciles, ni trop cruelles, perdirent des amans ennuyés. Comment doivent donc faire les dames pour conserver leurs amans ?… À cette occasion, ou à une pareille, le sage archevêque Turpin, s’écrie : « Rien ! Les amans s’en vont comme ils viennent, pareils à l’eau qui passe sous le pont. Petit malheur, ajoute-t-il en finissant, si l’un suivait toujours l’autre. Si les dames étaient toujours pressées par de nouveaux amoureux comme les piles du pont le sont par des ondes nouvelles. »

La cour de Gabrielle s’enrichit des pertes de toutes ces beautés gémissantes. Leur douleur fit du bruit, la milice du pays accourut ; on leur proposa, moyennant un honnête salaire, de jeter Gabrielle dans le Rhône ; les dames délibéraient quand elles apprirent que,