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même question à d’autres. Des chevaliers, cette question passa aux écuyers, aux pages, aux citadins, aux vilains, aux dames, aux servantes. L’on se battit à coups de poing, à coups de pied, à coups de bâton, surtout à coups de couteau, selon les us et coutumes du pays, pour savoir des nouvelles de Florestan, le chevalier de Gabrielle. Celle-ci voyant tout son monde en campagne, voulait aller se coucher, mais elle fut obligée de se battre jusqu’au jour contre un enragé qui voulait absolument savoir des nouvelles de Florestan, le chevalier de Gabrielle, et qui recommençait toujours le combat, vainqueur ou vaincu.

Enfin les fanfares, annonce du tournoi, se firent entendre. À ce bruit tous les combats cessèrent ; les chevaliers se retirèrent des carrefours et des grands chemins, et parurent aux barrières du camp avec des chevaux exténués de faim