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autre se joignit aux vainqueurs comme le firent à fur et mesure tous les nouveaux battus.

À ce bruit imprévu des armes, toute la ville s’effraie, tous les chevaliers montent à cheval et se précipitent dans les rues, ils paraissent, on leur crie : Savez-vous des nouvelles de Florestan, le chevalier de Gabrielle ? Que m’importe ! Non. Pourquoi ? Telles sont leurs réponses ; eh bien ! combattons, répondent les assaillans. On combat, et ceux qui ont été attaqués et vaincus, deviennent à leur tour assaillans et vainqueurs, et demandent à de nouveaux arrivans : Savez-vous des nouvelles de Florestan, le chevalier de Gabrielle ? Les combats particuliers se changèrent en une mêlée générale, et l’on entendit de tout côté les coups de hache, de lance, d’épée, le hennissement des chevaux, les cris des dames éplorées, de la canaille de Beaucaire ameutée, des héros paci-