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CHAPITRE V.

Gabrielle chevalier errant. La Fontaine des Rêves.


Cependant la fidèle amante ignorait les jactances du chevalier et les discours des jalouses. Elle croyait être connue par sa constance, et l’on égalait sa prétendue perfidie à sa beauté. Sa solitude était attribuée à sa passion nouvelle ; sa tristesse était une tendre mélancolie, et les lys répandus sur son visage, autrefois de rose, étaient, disait-on, des roses fanées par le plaisir.

À cette époque, elle ouït raconter la chute de Jérusalem et les exploits des héros chrétiens ; le nom de Florestan se trouva mêlé parmi ceux des plus braves. Le cœur de la belle battit de