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en soient une preuve nouvelle[1] ou bien les rayer de ces livres déshonorés par d’indignes intercalations.

Les livres hébreux présentent moins de difficultés encore. Il faut distinguer, entre la loi donnée au peuple, dans le désert, et les prétendus ordres de Dieu, dictés par de prétendus prophètes : ces hommes passionnés s’expriment toujours dans l’intérêt d’une faction ; chaque faction a ses prophètes ; ils sont déclarés

  1. Telle est celle qu’on doit tirer du forcez-les d’entrer qui n’est qu’une invitation bienveillante faite à des gens honteux qui, voyant Jésus à table, où ils n’osent se mettre malgré qu’on les y appelle, et l’envie qu’ils en ont, sont bien-aises qu’on ne s’arrête pas à leur faux refus.

    Un amant à qui l’on aurait dit qu’il peut donner sans crainte un baiser à la femme dont il est aimé, au moment où elle lui dit non, se croirait-il en droit de violer la maîtresse d’un autre. Telle serait, par analogie, la conséquence du système catholique.