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ment de brigands et de crimes, de prêtres et d’ignorance, qui se disaient l’Église et le christianisme, et qui l’étaient comme les tribunaux révolutionnaires sont la justice.

Les Papes profitèrent seuls de tant d’erreurs et de forfaits, ils avaient prévu ce résultat ; mais ce qu’ils ne pouvaient prévoir, ils se creusaient un abîme en élevant leur trône ; sa masse immense devait fatiguer la terre, elle s’est entre-ouverte sous son poids énorme, il s’est écroulé !… Puisse-t-il ne se relever jamais, ce monstrueux édifice, cimenté de sang humain, et d’où l’erreur, la fraude, la violence, le parjure, tombaient sur l’univers comme les torrens de l’orage tombent des flancs de la nue !

Les barbares qui ravagèrent les Gaules et l’Italie, ayant renversé le flambeau des sciences et des lettres, ne purent, dans la nuit profonde de l’ignorance, connaître les vérités du Christianisme.