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criminel ; mais repens-toi si tu le peux, et meurs en détestant tes crimes !…

Le moine les voyait ; il vit la faute du chevalier ; et, craignant qu’il ne pardonnât à l’athée, il s’élança, tenant son couteau des deux mains et criant : Tue, tue le philosophe !… Florestan, tu l’as promis à Dieu… Mais en même temps une voix perçante criait au chevalier :

Florestan, Florestan ! épargne ce vieillard, souviens-toi de ton père : c’était la voix de Laurette. Le chevalier, que le reproche du moine avait rappelé à ses devoirs, avait levé le bras et son glaive allait tomber sur le vieillard, quand celui-ci s’écria… Florestan ! je suis le comte de Lansac… Êtes-vous mon fils ?… Mon père !… répondit le chevalier épouvanté !… mais son glaive avait commencé à tomber, et tomba, quoique faiblement, sur le vieillard, dont la poitrine fut frappée ; en même temps que son oreille entendit le nom