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et chrétiens ; et j’ose enfin vous le dire, si vous aviez résisté aux ordres de Dieu, il m’avait ordonné de vous frapper le premier ; ainsi dit le moine.

Je l’aurais mérité, répliqua le héros, et je vous massacrerais vous-même si vous osiez reculer…

— Moi, que je recule ! déchirez en

    tans dans les Pays-Bas. Quand, par l’empressement des juges épurés, sans doute, un catholique avait péri au lieu d’un protestant, le duc et les théologiens disaient : Eh bien ! c’est un juste que nous avons envoyé au ciel.

    Lors de la prise de Béziers, il fut ordonné par monseigneur le légat de passer les habitans au tranchant de l’épée ; un croisé, timoré, dit au légat : Mais, monseigneur, à quoi reconnaîtrons-nous les catholiques ? Tuez, tuez toujours, Dieu reconnaîtra bien ceux qui sont siens, répondit le saint homme. Soixante mille personnes furent égorgées dans Béziers. La France a long-temps donné de grands exemples. Ah ! que n’est-elle toujours très-chrétienne. Ça commençait à bien aller en 1815.

    (Note des révérends pères.)