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quand vous serez assis à la droite du Fils de Dieu, que je vous ai montré la route ; n’oubliez pas que, si j’accepte l’appui de votre bras, c’est que le mien ne suffit pas à l’exécution de cette sainte entreprise. Voyez, une affreuse maladie me dévore, elle a roidi mes membres, corrodé mes os, leur moëlle même est déchirée par les pointes aiguës d’un horrible venin ; je ne puis exterminer seul tous les ennemis de Dieu, vous en purgerez la terre, et je n’aurai, pour moi, que la volonté de vous seconder, et la gloire de vous avoir conduit. »

À ces mots il se relève, pose sur l’autel le livre sacré, en disant : souvenez-vous que le philosophe a prétendu que Dieu avait inspiré Numa, Mahomet et Vistnou, c’est-à-dire, que les Dieux de Vistnou, de Mahomet et de Numa, sont de véritables Dieux. Maintenant, lisez.

Il ouvre le livre aux pieds du crucifix, et montre à Florestan, avec la