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silence radoucit le moine ; il continua : La parole du Seigneur t’a touchée, il suffit ; je te donne ton argent, je suis généreux, j’aime à l’être envers les fidèles.
Laurette riait de plaisir, et le moine riait de la voir rire. Comme elle allait mettre la main sur le bissac, il l’arrête et lui dit : Faisons notre compte ; tu ne refuseras point de me payer ce que tu me dois.
laurette.
Je ne te dois rien.
le moine.
Le dixième de tous les fruits et de tout le bétail est à l’Éternel ; cela est écrit en vingt endroits, entr’autres au Lévitique (a) . Je pourrais donc prendre le dixième de cet argent.
laurette.
Il n’est ni fruit, ni bétail.
- ↑ (a) Chap. 27, 30 et 32.