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même après sa chute, les compagnons d’Henri iv, ceux qui l’avaient porté sur leurs épaules de de-là la rivière de Loire[1], étaient calomniés, maudits, proscrits, pillés et égorgés. En 1815, les enfans de ces guerriers subissaient un sort pareil ; si la Saint-Barthélemi générale ne fut pas renouvelée, le projet en fut, il est permis de le croire, médité et arrêté.

À mesure que les cœurs se corrompaient, on multipliait les pratiques extérieures, on remplaçait les bonnes œuvres par des pénitences ; on se croyait innocent parce qu’on était absous, et agréable au ciel parce qu’on était en horreur à la terre.

Il était permis de tromper, de calomnier, de dénoncer, de piller, d’égorger les protestans ; « car les protestans sont des enfans du diable, des

  1. Expression d’un écrit du temps.