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d’asile, et massacrant les sujets du roi Achis, son bienfaiteur ; enfin, tous les hommes, selon le cœur de Dieu, se baignant dans le sang idolâtre : Dieu lui même, se faisant homme pour apporter sur la terre le glaive et non la paix ; comme il le déclara expressément ; il lui prouva la perpétuité de la foi de notre sainte mère Église à cette mission (celle du glaive), de son cher époux, le doux agneau de l’Apocalypse, le chef des missionnaires, le grand célibataire des mondes ; et la lui prouva par la conduite de notre sainte mère depuis les premiers jours jusqu’à eux (a).

  1. (a) Combien cette preuve est plus aisée encore à faire aujourd’hui ! Que de missions le glaive n’a-t-il pas faites ! La discorde a-t-elle cessé jamais d’accompagner nos pas ; y a-t-il une époque de l’histoire des hommes où notre zèle dévorant n’ait brûlé, ravagé, massacré, proscrit. Ne sommes-nous pas en 1815 !

    Oui, philosophes, le Christ est venu apporter