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Il était brutal, mais il était orthodoxe. Ses paroles nous semblent admirables ; cependant le corbleu ! nous embarrasse ; nos manuscrits n’en donnent aucune explication[1].

Les miracles, les murmures des fidèles, les imprécations des dévots, les conseils du baron, l’exemple de la noblesse, rien ne décidait le comte à se croiser. Florestan, couvert de ses armes, veillait à l’heure où les spectres avaient coutume d’apparaître. Un soir, en courant après un fantôme, il heurta contre une femme étendue sur le gazon, et reconnut Gabrielle, que la rencontre du spectre avait fait tomber d’effroi. Florestan oublia de le poursuivre, et rendit la vie à Gabrielle par un doux baiser ; c’est la manière des amans. Nous écrivons l’histoire et sommes forcés de

  1. On la trouvera dans la troisième partie de cette histoire.