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dans son ambassadeur, c’est incontestable.

À peine trois mille Croisés échappèrent au fer de Soliman. Ils retournèrent à Constantinople ; on les y désarma sous prétexte de mettre un terme à leur brigandage. Dieu permet quelquefois l’humiliation de son épouse.

D’autres armées marchèrent sur les pas de l’armée de l’ermite, sous le commandement du saint prêtre Godescald, d’Émicon et quelques autres, au nombre de plus de deux cent mille combattans, et périrent de la même manière sous le fer des Hongrois et de Soliman.

Tant de désastres ne décourageaient point les chrétiens ; ils brûlaient, au contraire, du désir de venger ceux dont la mort avait arrêté les triomphes. Ils se rassemblaient dans cent lieux à la fois sous les ordres des princes et des grands.