Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 23 )

vieille-roche, nous vous faisions déjà des gazettes et des journaux, et nous avons décidé de vous faire aussi des romans. De cette manière, si vous voulez absolument lire, vous lirez des livres orthodoxes et conservateurs des bonnes doctrines ; vous lirez jusqu’au moment où nous pourrons vous empêcher de lire, d’écrire, et de penser ; car, si nous vous permettons tout cela, c’est par tolérance ou plutôt par impuissance.

Vous connaissez ceux qui font la gazette et le journal ; les vieilles pécheresses écrivent des romans canoniques ; nous, (c’est-à-dire moi et lui ; moi, ex-Jésuite, et lui, ex-Dominicain), écrivons l’histoire et faisons des histoires. Vous en avez déjà lu beaucoup de notre façon, sans nous en croire les auteurs : vous lirez celle-ci, sachant bien que c’est notre ouvrage : vous voilà prévenus. D’ailleurs, vous connaîtrez aisément à l’amour de Dieu qui s’y fait jour de par-