Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/225

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 221 )

sez. Votre cœur est sensible et compâtissant. Je craignais de le trouver impitoyable et cruel. Grâce à Dieu ! la théologie n’exclut pas l’humanité, et je me réconcilie avec elle, car je ne vous cache pas que vos discours m’étonnent et quelquefois me révoltent. Mais si votre cœur est bon, qu’importent vos discours : ou plutôt, je les approuve, s’ils vous rendent bienfaisant et charitable. Qu’entends-je ! répliqua le moine… Comment expliquez-vous mes remords ?… Je sème donc le bon grain dans une terre ingrate ! je vous ai déjà dévoilé tous les mystères de la science, et vous en êtes encore à l’alphabet ! Vous voulez faire une mission pour votre propre compte, et vous ne pouvez vous inculquer les premiers principes ! N’importe ; je suis complaisant, vous êtes docile ; je ne désespère pas de vous.

Je me repens, non pas d’avoir tué le vilain, c’était un hérétique, il devait