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faut-il faire à ses amis ; or, je suis mon ami, donc, je dois me fustiger légèrement. Anathême !…mon frère, n’est-il pas écrit : qui bien aime bien châtie ? N’est-il pas écrit : aimez votre prochain comme vous-même, c’est la loi et les prophètes ? Donc, puisque mon péché est devenu le vôtre, que pour en obtenir le pardon, vous devez vous châtier rudement, et ne le faites pas ; moi, je dois vous châtier, vous, mon prochain, par amour pour vous. Me préserve le Ciel d’oublier jamais ni les prophètes, ni la loi ! »

« Tels sont, mon frère, nos droits et nos devoirs, et continuant à accomplir mes obligations envers Dieu et envers vous, je vais, après avoir employé le glaive de la parole, employer la douce violence dont parlait Notre Seigneur pour obliger d’entrer dans la salle du festin ceux qui erraient devant la porte. La salle du festin, c’est l’Église ; vous, vous êtes au nombre des errans. Moi, en