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Ainsi, dans les siècles de la foi, les fidèles erraient (l’homme est faible) ; mais reconnaissaient leurs erreurs, et savaient s’en punir. Nous ne pouvons pas espérer que les hérétiques, imitant jamais d’aussi saints exemples, se flagellent eux-mêmes ; mais le zèle de la maison du Seigneur nous dévore ; nous aimons notre prochain autant et plus que nous ; nous demandons à tout mo-

    ceinture et coiffés d’un capuchon, une croix d’une main, un fouet de cordes de l’autre, parcourir les villes conduits par des prêtres.

    En 1348, on pensait qu’il fallait se flageller deux fois par jour et une fois la nuit. Au bout de trente-quatre jours, le sang du flagellant était si bien uni à celui de Jésus-Christ, qu’il avait gagné le pardon de tous ses péchés, sans qu’il eût besoin de bonnes œuvres ; car c’était là l’essentiel.

    Les prêtres musulmans pensent aussi que les pratiques extérieures sauvent l’âme du pécheur. Ils recommandent de nombreuses ablutions, et prétendent que quand on lave le corps, Dieu purifie l’intérieur.