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près d’un enfant syrien, qui, rappelant sa force dernière, lui enfonce l’index de la main droite dans l’œil gauche, et meurt. Les chrétiens emportent le héros ; borgne, et estropié ; car il s’était démis un bras en tombant.

Ainsi Jérusalem fut délivrée ; ainsi périrent les juifs et les idolâtres ; ainsi Florestan obtint de la bonté céleste des marques ineffaçables de son courage et de sa piété.

Vous avez vu, mes frères, l’action de la religion théologique sur les grandes masses ; maintenant, apprenez comment un véritable chrétien doit se conduire pour aller au ciel, malgré ses péchés, et vous achèverez de vous convaincre de cette vérité si vraie, extraite des Pères et de l’histoire du monde :

« Dieu prodigue ses biens
» À ceux qui font vœu d’être siens. »[1]

  1. La Fontaine.