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CHAPITRE V.

Jérusalem.


Les innombrables soldats accourus sous les drapeaux de l’ermite et de Godescald avaient disparu : vainqueurs, ils se fussent attribué la victoire : Dieu voulut prouver, en leur retirant son bras, que toute force vient de lui. La faible armée de Raymond et de Godefroy renversa tous les obstacles ; l’Éternel s’était mis avec elle. L’Éternel est le Dieu fort, mais il est aussi le Dieu jaloux : les compagnons de Godefroy le priaient avant de combattre, et lui chantaient des hymnes après la bataille : aussi les prêtres, considérés et puissans, attirèrent sur l’armée les bénédictions du Très-Haut, les Sarrazins mordirent partout la poussière, et les murs