Page:Ricard - Précis de la mythologie scandinave.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’Odin, de représenter la terre abondante et laborieusement cultivée, les champs fertiles, les vergers rians ; restent alors les côteaux verdoyans, la montagne couverte de gras pâturages et d’alpines aromatiques auxquels s’applique l’image poétique de la chevelure dorée de Sif.


BALDER.

Le favori des dieux, des hommes et du monde entier, c’est Balder ; l’univers se livre au désespoir à sa mort. Il n’y a pas beaucoup à dire sur sa vie ; l’Edda n’entre en détail que dans la description de sa personne et de l’événement funeste de sa mort. Il est fils d’Odin et de Frigg ; nul de ses enfans ne lui ressemble. On n’a que du bien à dire sur son compte, il est unanimement loué. Sa beauté rayonne de bonté, de douceur et de sagesse ; mais la justice la plus inébranlable est une de ses qualités suprêmes ; l’arrêt le plus irrévocable sort de sa bouche.

Quant aux événemens qui précèdent la mort du dieu de la justice, l’Edda raconte ce qui suit. Balder était obsédé de rêves noirs et fatals qui pronostiquaient le danger dont il était menacé. Les dieux qui consultèrent les prophéties, apprirent