Seth. L’hégélianisme et ses critiques. — Réponses aux critiques de Jones publiées dans la « Philosophical Review » : traite surtout de la distinction entre la métaphysique ou ontologie et la théorie de la connaissance.
Baldwin. L’imitation, chapitre d’histoire naturelle de la conscience. —
L’imitation est une réaction sensori-motrice ordinaire, mais avec ce
caractère particulier d’être « circulaire », c’est-à-dire qu’elle répète
son propre stimulus. Elle se déduit de la théorie de la répétition en
neurologie et en psychologie. L’auteur indique en quoi il s’accorde
avec Tarde et Sighele et en quoi il s’écarte d’eux ; il indique aussi les
rapports de sa thèse avec les théories récentes sur le mouvement
organique (Eimer, Verworn, Kühne, etc.). Trois espèces d’imitation :
1° subcorticales ou biologiques (cas qui sont au-dessous de la conscience),
2° corticales ou psychologiques (imiter des sons, des mouvements),
3° plastiques ou corticales secondaires (phénomènes sociaux,
contagion, modes, etc.).
Laurie. Réflexions sur le matérialisme psychophysique. — Le dualisme est irréductible à toute spéculation si ingénieuse qu’elle soit ; la corrélation de l’esprit et du cerveau reste un problème.
Irons. Sur la théorie de l’émotion de James. — Longue et minutieuse critique des divers détails de cette théorie qui ramène tout aux changements du corps. L’auteur la rejette : ici, comme partout en psychologie, le moi doit être présupposé pour rendre les faits intelligibles ; c’est son « attitude » qui est le déterminant ultime. Conclusion générale : « L’émotion n’est pas la conscience de changements corporels, mais un sentir (feeling) ; ce n’est pas un plaisir ou une douleur, mais une attitude de la sensibilité. »
Bosanquet. Sur la nature de l’émotion esthétique. — C’est celle qui en créant son expression ou en s’y adaptant subit un changement défini de caractère : elle est devenue objective ; elle a un caractère impersonnel ou supra-personnel.