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charlton bastian. — attention et volition

des mouvements musculaires, la même conclusion s’est généralement imposée à Gotch et Horsley, dans les recherches importantes auxquelles ils se sont livrés récemment sur le pouvoir d’excitation des diverses régions du cerveau et de la moelle épinière. Ces recherches, poursuivies par l’électricité, ont fait le sujet, en 1890, des Croonian Lectures devant la Société Royale[1]. Je remarque toutefois que

[Image à insérer]

Fig. 1. Fig. 2.

Fig. 1. — Diagramme montrant l’origine des impressions kinesthétiques, en tant qu’elles viennent des muscles, et leurs relations avec la production du mouvement volontaire d’après mes idées. A, centre cérébral afférent (kinesthétique) recevant et enregistrant les impressions venant des muscles par le centre spinal C ; — i, f, i, f, fibres internonciales ; — B, centre spinal affèrent ou moteur, qui reçoit les incitations venant de A, d’où elles sont envoyées au muscle M : — A est un centre afférent dans le même sens que C, chacun d’eux peut commencer des incitations motrices qui par les fibres internonciales vont au centre moteur B.

Fig. 2. — Diagramme montrant l’origine des impressions du sens musculaire et leurs relations avec la production du mouvement musculaire d’après Ferrier. — A, centre cérébral afférent (tactile) recevant et enregistrant les impressions venant des muscles par le centre spinal C : — A’, centre moteur supposé qui agit par les fibres commissurales sur le centre moteur spinal B. — D’après nous deux, aucun processus psychique n’accompagne l’activité fonctionnelle des voies représentées par des lignes non brisées, ni de centres qui se trouvent sur leurs parcours.

ces expérimentateurs eux-mêmes parlent des centres kinesthétiques du cerveau comme étant situés du côté « efférent » du système nerveux[2]. Cette interprétation me paraît absolument fausse. Ce sont, je crois, des centres afférents analogues de tous points aux centres afférents situés dans la moelle épinière[3]. Les prétendus « centres moteurs » de la couche corticale ne furent pas, naturellement, à l’origine considérés comme des points terminaux d’impressions affé-

  1. Philosoph. Trans., 1891, B., p. 447, 449, 478 et 509.
  2. Loc. cit., p. 342.
  3. Loc. cit., p. 479.