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a. binet. — mouvement de manège chez les insectes

cules cérébroïdes on ait enfoncé une aiguille rougie dans un des cérébroïdes, et que la piqûre ait été suffisante pour déterminer le phénomène du manège. L’animal se trouve alors dans des conditions anatomiques toutes différentes ; les deux cérébroïdes restent en

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Fig.5. — Schéma de la direction suivie par l’insecte, quand le mouvement de manège se produit après la section du coller œsophagien ou la destruction des deux ganglions cérébroïdes,

relation avec le sous-œsophagien et toute la chaîne sous-intestinale ; et, de plus, un des lobes cérébroïdes est intact. Le mouvement de manège peut donc subir l’action des centres encéphaliques de l’animal, et c’est très probablement à cette circonstance qu’est dû le caractère tout particulier que présente souvent la rotation ; ce caractère consiste dans la combinaison du mouvement de manège avec

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Fig. 6. — Schéma de la direction suivie par l’insecte, quand le mouvement de manège n’est pas produit par la destruction des deux cérébroïdes, et que l’un des deux cérébroïdes reste intact et peut exercer son action sur les ganglions thoraciques.

un mouvement de translation rectiligne dans un sens constant. L’animal, placé sur une table, ne décrit pas ses cercles sans fin à la même place ; il suit une direction bien déterminée, et qui paraît volontaire. Le schéma de ce second mouvement de manège est donné par la figure 6.